Comment installer un poêle à bois en toute sécurité ?
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En remplacement d’une cheminée, en appoint d’une chaudière ou en chauffage principal pour une maison bien isolée, le poêle à bois est la solution idéale ! D’une part, le prix des bûches est plus économique que celui des autres énergies (granulés, gaz, fioul ou électricité). D’autre part, c’est un appareil très performant et écologique. Il est donc facile de se laisser séduire ! Mais attention, installer un poêle à bois exige une connaissance précise des normes de sécurité. Avec Poêle Discount, bénéficiez de conseils avisés.
Avant l’installation du poêle à bois : l’étude préalable
Avant de vous lancer tête baissée dans votre projet d’installation de poêle à bois, prenez un temps de réflexion. Le modèle souhaité est-il parfaitement adapté à votre maison ? Répond-il à l’ensemble de vos besoins ? Pour en avoir la certitude, plusieurs paramètres sont à analyser !
La puissance du poêle à bois
Le bon dimensionnement de la puissance (en kW) de votre futur poêle à bois est une condition essentielle à son bon fonctionnement. Pour y parvenir, plusieurs paramètres sont à prendre en considération :
- Le volume de chauffe (en m3), qui correspond à la surface des pièces à chauffer multipliée par leur hauteur sous-plafond ;
- L’année de construction de votre maison et ses caractéristiques (niveau d’isolation thermique, types de murs, de planchers, de plafonds, etc.) ;
- La localisation géographique de votre logement (zone climatique et altitude).
Besoin de conseils techniques pour choisir la puissance adaptée à votre habitation pour votre poêle à bois ? Vous pouvez consulter notre foire aux questions ou prendre contact directement avec notre équipe. Nos experts se feront un plaisir de vous répondre !
Le rendement énergétique
Exprimé en pourcentage, le rendement correspond au rapport entre l’énergie produite et l’énergie consommée. Plus cette valeur est élevée, plus votre poêle à bois génère des économies de chauffage importantes.
Aujourd’hui, les appareils les plus performants intègrent un système de double combustion (appelé également « post-combustion »). Cette technologie présente un double intérêt :
- Une plus grande efficacité. Lors de la première combustion, certains gaz ne sont pas totalement brûlés, la combustion est dite « incomplète ». D’ordinaire, cette source d’énergie n’est donc pas exploitée. Elle est rejetée à l’extérieur de votre maison par le conduit de cheminée. Le poêle à double combustion comporte une entrée d’air secondaire qui sert à rediriger les gaz issus de la première combustion vers les flammes pour être brûlés une seconde fois. Ainsi, de la chaleur supplémentaire est produite, mais sans consommer davantage de combustible !
- Un fonctionnement plus écologique. En brûlant les résidus contenus dans les fumées, le poêle à bois réduit ses émissions de polluants (particules fines et dioxyde de carbone).
Le choix des matériaux de revêtement
Les matériaux de revêtement confèrent à votre équipement de chauffage certaines propriétés :
- Le poêle à bois en acier, chauffe très rapidement votre pièce. C’est aussi l’appareil le moins coûteux à l’achat. En revanche, il se refroidit rapidement dès l’extinction du feu ;
- Le poêle à bois en fonte, procure une montée en température plus progressive et durable. Grâce à sa forte inertie, la chaleur est d’abord stockée dans le matériau puis diffusée pendant de longues heures après l’arrêt du poêle ;
- Le poêle à bois en céramique ou en pierre ollaire, l’alliance parfaite du confort thermique et des économies d’énergie. Ce modèle présente les mêmes qualités inertielles qu’un modèle en fonte, mais offre en plus un certain cachet, à l’instar du charme d’un poêle à bois scandinave.
Le conduit d’évacuation des fumées
Si votre projet porte sur le remplacement d’un poêle à bois, assurez-vous que le diamètre du conduit d’évacuation des fumées corresponde aux préconisations du fabricant. S’il s’agit d’une nouvelle installation, la pose du conduit s’avère souvent complexe. Il est recommandé de confier vos travaux à un professionnel qualifié RGE (Reconnu garant de l’environnement).
Quel est le meilleur emplacement pour installer un poêle à bois ?
Le poêle à bois fait partie de ses produits « coup de cœur » qui font rêver et pour lesquels on ne regrette jamais l’achat ! Le simple fait d’observer la lueur des flammes vous réchauffe quasiment instantanément. Toutefois, pour un confort thermique optimal, et pas uniquement lorsque vous vous situez à proximité du poêle, le choix de son emplacement est un élément important.
Concrètement, qu’est-ce qu’un bon emplacement pour un poêle à bois ?
- Au rez-de-chaussée, car en se réchauffant l’air devient plus léger et monte naturellement.
- Une place centrale de votre logement, afin que l’appareil de chauffage puisse couvrir une surface la plus large possible.
- Une pièce de vie de type salon ou salle à manger ouverte sur les autres pièces, et idéalement à proximité de la trémie d’escalier si votre maison comporte un étage.
- À l’écart des baies vitrées, des fenêtres, des portes et des obstacles, pour maximiser son efficacité, faciliter la circulation de l’air et éviter sa perturbation avec d’autres flux d’air parasites.
- À bonne distance des murs et de tout autre objet, en respectant les préconisations du fabricant et les normes de sécurité.
Bon à savoir
Parfois, la configuration de la maison ne permet pas de placer le poêle à bois à l’endroit souhaité. Dans ce cas, vous pouvez l’adosser à un mur extérieur en tentant de l’orienter de manière à optimiser la diffusion de sa chaleur ou le placer dans un angle, si la pièce est petite.
Les étapes pour installer un poêle à bois
L’installation d’un poêle à bois comporte plusieurs étapes que nous allons passer en revue :
- L’installation du conduit d’évacuation des fumées, conformément aux règles de l’art (normes DTU 24.1 et DTU 24.2). Pour un poêle à bois, un tubage de 150 mm de diamètre est recommandé.
- La création d’une arrivée d’air neuf extérieur. Elle est indispensable pour permettre à l’appareil de réaliser une bonne combustion. Elle peut être située en partie basse d’un mur extérieur ou donner directement sur un vide sanitaire ventilé. Toutefois, si vous optez pour un poêle à bois avec prise d’air direct, l’arrivée d’air se trouve à l’intérieur du conduit de cheminée. Ainsi, vous ne générez aucune perte de chaleur et de confort.
- La pose d’une protection. Contre le risque d’incendie, il est préférable d’habiller vos murs d’un parement mural et votre sol d’une plaque de protection, surtout en présence de bois ou de vinyle.
- La mise en place de l’appareil à l’emplacement prévu, en fonction des possibilités de raccordement, de la configuration de la pièce et des spécificités de votre logement.
- Le raccordement du poêle à bois au conduit de cheminée.
- La mise en service de l’appareil, avec l’essai du premier allumage.
Pourquoi confier l’installation du poêle à bois à un professionnel ?
Le poêle à bois est un appareil à combustion qui peut devenir dangereux si son installation n’est pas conforme. Ce système de chauffage ne laisse en effet aucune place à de l’improvisation : le risque d’incendie est bien réel. En somme, hormis si vous disposez de solides connaissances en fumisterie et en pose de chauffage à bois, il est préférable de s’orienter vers un professionnel qualifié RGE.
Vous obtiendrez ainsi plusieurs garanties :
- Un devis, avec le parfait dimensionnement de la puissance du poêle à bois et des conseils pour optimiser les économies d’énergie.
- Un matériel livré et installé à votre domicile.
- Une dépose de l’ancien équipement de chauffage au bois (si concerné).
- Un travail réalisé dans le respect des règles de sécurité.
- Une assurance sur la pose et le matériel.
- Un accès à des aides financières à la rénovation très intéressantes.
Bon à savoir
Le ramonage du conduit doit être effectué 1 à 2 fois par an, dont 1 fois pendant la période de chauffe. Le professionnel vous remettra un certificat qui vous sera demandé par votre assureur en cas de sinistre.
Quelles aides financières pour installer un poêle à bois ?
Le poêle à bois est un appareil de chauffage performant qui utilise une énergie renouvelable peu polluante. Il est donc éligible à de nombreuses aides à la transition énergétique. Zoom sur l’ensemble des dispositifs dont vous pouvez bénéficier, à condition toutefois de confier vos travaux à un professionnel RGE et que votre logement ait au moins 2 ans d’ancienneté.
Les certificats d’économies d’énergie et la prime énergie
Le montant des Certificats d’économies d’énergie (CEE) dépend du type de travaux que vous réalisez, de votre zone géographique, des caractéristiques de l’installation, de vos revenus et de votre choix de fournisseur d’énergie. De plus, l’aide peut prendre différentes formes : bons d’achat, remise sur facture, prime, prêt à taux faible ou conseils techniques gratuits.
Par ailleurs, si vous remplacez un ancien système de chauffage à charbon, vous pouvez demander la prime « Coup de pouce chauffage » de 500 à 800 €. Pour en bénéficier, rien de plus simple : il suffit de faire une demande en ligne avant la signature du devis de travaux. Vous recevrez le paiement sous 4 à 6 semaines en moyenne, après acceptation du dossier.
Les primes de MaPrimeRénov’
Le dispositif MaPrimeRénov’ est encadré par l’Anah (Agence nationale de l’habitat). Ainsi, vous pouvez obtenir :
Une prime pour l’installation de votre poêle à bois de 1 000 à 2 500 €, selon vos revenus ;
Des subventions de 35 à 50 % du montant total de vos devis, si vous entreprenez une rénovation plus globale (incluant des travaux d’isolation) et que vous ne dépassez pas les conditions de ressources établies par l’Anah. Ce programme porte le nom de « MaPrimeRénov’ Sérénité ».
La TVA à taux réduit
L’acquisition d’un poêle à bois pour équiper votre habitation bénéficie du taux de TVA réduit à 5,5 % au lieu de 20 %. Ce taux est directement appliqué par votre installateur sur son devis, vous n’avez aucune démarche à réaliser.
L’éco-prêt à taux zéro
L’éco-prêt à taux zéro (éco-PTZ) permet de financer à crédit l’achat et l’installation de votre poêle à bois, dans la limite de 15 000 €. La demande est à faire auprès de votre banque. La somme doit être remboursée sous 10 à 15 ans au maximum.
Bon à savoir
Certaines collectivités locales, mutuelles, caisses de retraite ou associations (Action logement, par exemple) octroient également des aides spécifiques. Contactez-les directement pour en connaître toutes les modalités !